• Le Mathnawi de Djalaal Oud Dine Rûmi

    Prolégomènes à une relecture de l’Amour

       Il existe une littérature universelle qui dépasse les clivages géographiques, temporels, ethniques, culturels, ou religieux. Ce sont ces inspirations fulgurantes, ces appels et élans du cœur, ces visions invisibles au commun car surhumaines, méta dimensionnelles, appartenant en propre au royaume des sourires un peu tristes de ceux qui ont survécu, ceux qui ont dépassé les miasmes hypnotiques et envoûtants du monde car révélant les noirceurs de l’humain.

    Ensorcelés de l’inhumain, « oeuvriers d’idéal » disait Wagner, victimes aussi de cette aspiration incontrôlable vers un monde absolu de perfection, intuitifs et hallucinés de cet ailleurs pourtant là, en son propre soi, ces poètes fous nous ont laissé le sang de leurs déchirures surhumaines à travers cet immense code universel des hommes : les mots qui cristallisent leur voyage, les vers qui attestent leur atteinte de la Beauté.

    le-mathnawi  Ainsi est le Mathnawi, vin de la rencontre de deux fruits pressés dans la cuve de l’Amour, sublime jus fermentant à la chaleur du soleil de l’équilibre universel: Shams et Djalāloudīn, le derviche hérétique et le savant dogmatique, l’être libre et celui qui va se libérer.

    Le Mathnawi, surgi de la Lumière au XIIIème siècle, en une époque de chaos historique où, Gengis Khan d’un côté et les Croisés de l’autre,  les hommes d’Art , de Bien et de Dieu  au milieu, alimentaient les ténèbres de la nature humaine en installant une atmosphère de peur de l’autre, d’insécurité générale, le Mathnawi vint combler les cœurs en perpétuelle recherche d’Amour, blessés de ces absurdités des peuples à vouloir toujours dominer, vaincre, régner sur l’autre au lieu de l’aimer, cet autre qui n’est que son propre miroir.

    Le Mathnawi s’installa alors pour les siècles à venir, avec ses rimes, sa musique, ses chants, sa danse. L’esprit ensorcelé de tous ces hallucinés du Divin a alors pris la route d’un long voyage sacrificiel vers un Visage entraperçu à travers les blanches brumes d’un monde de Lumière, aspirant en un souffle et appel puissants les cœurs abasourdis d’Amour.

    Depuis cette apparition – on peut même parler de révélation, de surgissement qui montrent l’onirique se muer en réalité et frappe l’esprit comme un bel éclair qui dévoile sa véritable nature : la foudre – les multiples générations de chercheurs du Visage de la Beauté s’en sont alimentées, absolument subjuguées par l’ampleur de ce qui s’imposait à elles malgré elles: la puissance de simples mots qui bouleversait et transformait leur esprit en quête par la sensation de subtiles effluves vibratoires qui les ont tous laissées dans un coma poétique, une perte de conscience des imperfections de l’esprit, qui leur imposait une dimension qu’elles reconnurent pourtant en l’instant : la vie dans la pureté intérieure, gommant soudainement la nature inachevée de la créature homme.

    D’où l’alliance de ces paroles avec la psalmodie, le chant, sublimés par l’adjonction d’instruments précis, de gestes codifiés et libérateurs : le ney, le rébab, le kudüm, la danse cosmique des derviches.

    Car il s’agit bien, non de changer de monde, mais de le dépasser pour atteindre sa dimension universelle : se libérer du monde pour devenir l’univers, aboutir à une réalité finie, parfaite dans ses lois immuables et éternelles: rejoindre la ronde cosmique des étoiles et des planètes.

    « Je suis invincible, disait O’Sensei Ueshiba, car je fais un avec l’univers. Invincible veut dire qu’il n’y a plus de combats, il n’y a plus qu’Amour ».

    Devant l’ampleur d’une telle vie intérieure, les accrocs du quotidien imparfait du pauvre homme en proie à ses attirances profanes devenaient dérisoires, assumés, ingérés car n’ayant plus aucune valeur face à cet univers de lumière qui submergeait son cœur, son esprit de tous les jours. Bien entendu, on ne peut vivre un tel voyage sans se transformer, muer de plus en plus les grisailles de l’esprit en un soleil aveuglant et brûlant les défauts de l’être pour un ressenti de plus en plus pérenne de la vision du divin. Certains deviennent des moines se retirant du quotidien humain, d’autres des esprits et des corps qui ne cessent de prier et deviennent par là-même prière, d’autres enfin qui s’affranchissent de tout, ne comprennent plus l’importance donnée à ces miasmes de l’esprit d’avant la contemplation du Mathnawi, derviches errants dont le regard sur le monde terrestre ne possède plus aucune densité, aucune valeur, dissous qu’ils sont dans la musique des sphères de l’Autre Monde dans lequel ils vivent ici même. Certains deviennent Roumi, d’autres deviennent Shams.

    Que sait-on en fait de celui qui a inspiré à Roumi, non pas ces mots et ces vers, mais bien la transmission, le legs d’une réalité supra humaine, de celle qui transforme l’homme en être divin car son cœur ne contient plus que Dieu ?

    «Derviche errant» disent tous les textes, qui ajoutent que l’on sait peu de choses de lui. Originaire de Tabriz au Nord-Ouest de l’Iran actuel, musulman au-delà des clivages scolastiques, doué de visions et d’états bizarres depuis l’enfance, différent de ses congénères humains, il part très tôt sur les routes car ne pouvant plus s’adapter à la vie routinière de ses contemporains.

    Il comprit donc qu’il n’avait qu’un but dans sa vie, qu’il était né pour cela : rechercher et trouver le Visage de Dieu, celui dont parlent tous les grands textes initiateurs de la vie divine de l’homme, héritiers des antiques concepts et visions de mages illuminés de leurs perceptions surhumaines.

    Il fouilla donc l’Orient et l’Occident, du Zénith au Nadir en quête de cet état au-delà des états, cette permanence lumineuse dans une condition divine. Il était un être sans racine, condamné à être partout tout le temps. Un homme de cœur et non d’esprit, de pulsions divines et non de réflexions logiques. Il ne comprenait pas le pourquoi de son état et ne cherchait pas non plus à le définir. Certains êtres sont ainsi : issus d’un œuf différent des autres, comme des poussins élevés par des canes, se rendant compte un jour qu’ils ne pourront jamais vivre dans un poulailler.

    Aspirant à l’Océan, leur patrie, ils savent depuis leur naissance nager plus que marcher. Nés de la mer, ils savent y survivre. Parvenus sur la terre, ils ont dû apprendre à marcher, malhabiles. Revenus à leur élément primordial, l’eau pure de la vie, ils disparaissent en souriant.

    En tout état de cause, Roumi dit que son Mathnawi se fit jour par sa rencontre avec Shams, qu’il en a été l’inspirateur. C’est donc que ce derviche hors école, hors caste l’avait déjà en lui, que Roumi n’avait fait que les transcrire sous ses merveilleux vers. Il en produisit 56000 ! Disposés en distiques.

    L’Odyssée d’Ulysse devint la théodicée du derviche. Des siècles plus tard, parvenu en Inde, des savants pourtant représentants de l’orthodoxie islamique, des piliers de la loi de l’Islam furent fascinés par un tel message qui devait logiquement leur apparaître hérétique à travers leur propre conformité aux règles de l’Islam. Il en eut même un, Mufti Ilaahi Bakhsh, qui écrivit un complément au Mathnawi de Roumi. Il avait même le titre de « Hafez é Mathnawi » : il l’apprit par cœur en son entier! Et c’est par lui que nos maîtres ont reçu cet héritage. Il alla jusqu’à affirmer que le Mathnawi était le plus admirable commentaire du Coran! Ayant trouvé ce qu’il cherchait, Shams pria le Seigneur de lui faire rencontrer celui qui héritera de ces connaissances. Et il rencontra Dlalaal-oud-dine et le Mathnawi devint le sarcophage de son état en Dieu.

    Au moment de leur rencontre, Roumi était déjà un savant respecté et un Sheikh reconnu avec des centaines de disciples de toutes confessions, maître universel au-delà des formes.

    Il excellait en droit, philosophie, théologie, astronomie, histoire, chimie et algèbre. Mais quelque chose lui manquait, qui ne pouvait lui être donné ni par sa famille, ni pas ses disciples.

    L’échanson avait versé tant de vin de son aiguière dans son âme que la coupe de son être était pleine à ras bord et ne demandait qu’à se déverser dans l’âme de tout Saalik jusqu’à la fin du monde. Et c’est ce qui arriva.

    Déjà enfant, Faridduddin Attar et ensuite Ibn Arabi avaient reconnu en lui celui qui allait ouvrir une porte dans le cœur de l’Amour et allumer une flamme dans la poitrine de tout amoureux mystique le côtoyant ou l’étudiant.

    « Un océan marche derrière un lac » dit Ibn Arabi en le voyant marcher derrière son père.

    Parvenu à sa première maturité, celle de la science et de l’enseignement, il rêva qu’il avait besoin de son miroir, un compagnon, un ami dans la Voie comme le dit le Coran: « Les croyants sont le miroir l’un de l’autre. » Cet ami allait lui permettre d’ouvrir les portes de son âme et de laisser couler les eaux de l’Amour librement et dans les deux sens. Deux rivières devaient se rencontrer pour fusionner en un fleuve qui coule vers l’océan de l’Amour divine. Roumi avait dans le cœur un volcan qui attendait que la petite flamme d’une chandelle puisse enfin rallumer le brasier qui couvait et son éruption continue et continuera de déverser ses laves d’Amour, embrasant à son tour les cœurs de tous les amoureux pour l’éternité: le Mathnawi est la forme extérieure, l’expression, le témoin de cette incendie.

    Mais une personne aussi aimée et respectée devait susciter jalousies et rancœurs pour un être qui vint leur « voler » la prééminence de leur place dans le cœur du maître. Et Shams ne retourna pas de la ville de Konya et il le savait quand il décida de rejoindre l’autre côté de son propre miroir.

    Ouvrir les cœurs à la vie spirituelle est comme subtiliser le tonnerre de Dieu. Ceux qui en sont capables en ont payé le prix, ont placé leur tête sous le sabre de la Connaissance et l’Amour coupa. L’offrande de sa vie est le prix du feu de l’Amour qui embrase les poitrines, saigne les cœurs qui gouttent des larmes de perles éternelles par les yeux embrasés du Divin.

    Pour un simple foulard de soie, combien de vers doit sacrifier le sériciculteur pour récupérer intact le précieux fil ? Mourir est bien une nécessité pour revivre une vraie vie loin des prisons du Nafs (l’ego) et goûtant constamment au miel de l’Amour, libre de toute entrave morale, sociale, philosophique, religieuse ou autre. L’Amour englobe tout, recouvre tout, détruit tout ce qui n’est pas pureté et absolu. Le foulard magnifiquement tissé et coloré fut Roumi, les fils de soie furent l’Amour, le ver Shams et Allah le Jardinier. Les eaux tumultueuses du fleuve qui, pendant longtemps et sur un long parcours, se sont frayées de multiples chemins à travers le lit de la vie, se calment soudain car parvenues au lac de l’immanence, à la surface et aux profondeurs calmes et sereines. Le cinquième élément est atteint: le vide permanent, le Wu Weï, le Mu-Shin, la vacuité épanouie et comblée de l’existence. Dieu est là.

    Quand ils se rencontrent, leurs âmes jumelles se reconnaissent immédiatement, savent qu’elles sont parvenues au bout de leur longue attente. Ils s’enferment pendant 40 jours et discourent, indifférents à la vie autour d’eux. Roumi n’existe plus qu’au travers du regard de Shams.

    Le cœur de Roumi, attentif aux arbres de ses grandes connaissances, ne voyait pas la forêt. Quand Dieu lui montrait la lune, ses sciences ne voyaient que Son doigt mais son âme sentait la chaleur du soleil caché qui donnait sa lumière à la lune : et il devint la lune, recevant, absorbant et distillant la Lumière du soleil pour l’éternité. Shams devint ce passeur de vide qui englobe tout, fait partie de tout, est le tout. C’est le vide de l’intérieur d’une maison qui la fait exister, la rend habitable, lui donne la réalité de son existence, et non ses murs.

    L’ancien Dieu de Roumi, confiné dans les espaces limitées de la pensée de la masse des croyants, ce Dieu épicier qui tient des comptes pour rétribuer ou punir, qui veut être remboursé comme un commerçant, un clerc qui tient ses livres, ce Dieu mort devint enfin un Dieu magnifique – Al Djamaal -, un Dieu vivant – Al Hayy -, un Dieu d’infinie compassion -Ar Rahmaan, Ar Rahim – car « Ma compassion surpasse Ma colère » dit-Il.

    Pour un tel Dieu révélé, Roumi chante, danse, arrête son cœur à son ancien monde, brise son ego en des milliers d’éclats jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’une particule de néant, submergée, transformée par la majesté divine, Sa beauté, Sa splendeur, Sa générosité aussi. Pour mes péchés innombrables, en quoi puis-je espérer sinon en Sa bonté absolue ? Où irais-je, à qui m’adresserais-je sinon au Pir-é- Moghan, au Maître de la Taverne, suppliant d’avoir encore et encore à boire de son vin si précieux, si doux, si enivrant car je ne veux plus de mon état d’appartenance à l’être incomplet que j’étais.

    Zélote de la voie divine, avec mes certitudes et mes violences, me voici mendiant Son essence. Je n’ai plus peur du Pont de Sirat car je connais son tranchant, j’y ai goûté ici-bas, je ne crains plus vos enfers car j’ai vu le Paradis, je vis, je respire dans les degrés ascendants de l’Eden.

    Dans mes anciennes peurs du châtiment, j’ai oublié Dieu. J’ai vu depuis que l’Enfer est ici et maintenant. De même que le Ciel. Quand nous tombons amoureux, nous montons au Ciel. Quand nous haïssons, jugeons, condamnons, nous tombons dans le feu de l’Enfer. Quand je fais le mal, je le sais : je suis en Enfer, je le ressens, j’en souffre. Quand arrivent ces moments de félicité où les portes de l’univers s’ouvrent, je suis au Ciel. Je le ressens et j’en suis ivre.

    Ainsi est vécu l’Amour. Ainsi se transforma Roumi, insatisfait de ses sciences et de sa notoriété. L’Amour prit possession de lui, remplaça et devint sa raison, son but.

    Son « Je » disparut, dispersé dans le vide qui dévoile sa nature universelle, permanente. Et à Roumi de dire :

    « Ni chrétien ni juif ni musulman ni hindou, bouddhiste, soufi ou zen. Aucune religion, aucun système culturel. Je ne suis ni de l’est ni de l’ouest. Ma place est sans lieu, une trace de l’intraçable. J’appartiens à l’Amour, j’appartiens à l’Aimé ».

    Roumi, perdu et insatisfait dans sa solitude intérieure, respecté de tous, attendait la rencontre. Enfermée dans sa chrysalide, la chenille attendait la chaleur d’un maître de soleil pour devenir papillon et aller se brûler au sein du Soleil. Ce miroir fut Shams de Tabriz qui l’obligea à regarder au fond des replis de son âme. Les années d’études ne donnent que des mots et des définitions. Jusqu’au jour où l’on comprend l’inanité de tous ces concepts que l’on croyait posséder. Vient alors le Maqaam du doute, des nouvelles questions, et l’on comprend qu’il faut alors tout repenser, tout abandonner dans l’espoir d’une nouvelle lumière plus chaude, plus réelle. Désapprendre est alors nécessaire, vital pour cette renaissance, ce nouveau et profond regard à l’intérieur de soi. De tout votre entourage personne ne comprend, tous critiquent, jugent et condamnent. Comment leur en vouloir? Ils ne contemplent que le doigt qui montre la lune. Et on subit l’opprobre, les regards, les condamnations. Mais le voyageur n’en a cure. Il suit son chemin qui est d’arriver au soleil, de devenir le soleil.

    Ainsi en a-t-il été de Roumi, ainsi en est-il de tout amoureux : rencontre, oubli et enfin souvenir. Chaque Saalik attend son Shams qui peut être un homme éclairé, une femme que l’on a besoin d’aimer, un enfant sur lequel veiller, un livre qui apparaît par hasard alors que l’on désespérait de renaître à quoi que ce soit. Comme quand on aperçoit une rivière au loin. Elle est belle et tranquille. Mais quand on y plonge, on devient connaissant de ses eaux tumultueuses, de ses courants, de ses pierres. On se bat alors dans cette tranquillité. Certains restent à la surface, se délectant de la sécurité de l’eau et de l’air. D’autres plongent plus profond, voulant admirer d’autres vies, les couleurs et la grâce de tous ces poissons invisibles à la surface. D’autres atteignent le lit, découvrent un autre relief, le fondement même de cette rivière, base sur laquelle est fondée toute son existence.

    Ainsi en est-il des amoureux sincères, prêts à tous les sacrifices et renoncements pour se reposer sur le lit de la rivière. Roumi a été l’un des plus grands. Amoureux réalisé, il crée à son tour l’Amour dans les cœurs semblables au sien.

    Le passeur de vide a engendré le passeur d’Amour.

    Et « l’homme passe infiniment l’homme » disait Pascal, il doit devenir ce qu’il est, par la reconnaissance de son ombre, ces symboles millénaires qui lui font découvrir, enlever la couverture qui masque son âme véritable : celle de Dieu.

    Subissant de plus en plus de violences de la part de tout l’entourage de Roumi, Shams décida de s’en aller. Arrivé à Damas, Roumi le supplia de revenir. Son premier héritier, son fils Sultan Walad alla le chercher, parcourut à pied le chemin du retour derrière Shams juché sur un cheval. Celui-ci reconnut le cœur qui était venu rencontrer le sien et le mit à l’épreuve. Et un cœur prêt accepte les morts sans penser ni rechigner. Shams accepta les prières de Sultan Walad et il revint, sachant qu’il ne repartira plus jamais de Konya. Il disparut, assassiné et   on raconte que quand son assassin le jeta dans le puits, aucun bruit de chute ne se fit entendre, et Roumi continua à voir ses yeux sombres au fond du puits.

    Ils avaient consommés leurs noces avec l’éternité en mourant déjà avant leur mort: ils ont bu ensemble une goutte d’infini.

    Il y a quelques années, suite à un enseignement de 15 ans que m’a distillé mon Sheikh ‘Aarrif Billah Shah Hakim Mohammad Akhtarr, un être consumé d’amour qui a découvert Roumi depuis son enfance, j’avais écrit un petit recueil de traductions et de commentaires de quelques vers du Mathnawi, ces mêmes vers que nous chantons pendant notre Zikr. Après 10 années de pérégrinations hors cadre, hors ce que j’avais vécu pendant 30 ans, je vous propose une nouvelle lecture de ce que j’avais appris dans la scolastique basique mais nécessaire, et mon nouveau paysage résultant de mes derniers voyages dans les méandres de la connaissance. Je suis parti voir ailleurs ce qu’il y avait dans cet incommensurable royaume de Dieu et j’en reviens avec un nouvel état d’être dont je pars moi-même à la découverte car la route n’a pas de fin et l’étude de soi jamais terminée.

    Farouk Emeric, L’ivre de la vie